ERIC HUYSECOM 1986
Le devoir de retour Nous avons rencontré Eric Huysecom en 1986 à Bamako, par l’intermédiaire de Michel Raimbault alors que nous jetions les bases de nos futures missions sur […]
Le devoir de retour Nous avons rencontré Eric Huysecom en 1986 à Bamako, par l’intermédiaire de Michel Raimbault alors que nous jetions les bases de nos futures missions sur […]
Vers une anthropologie générale Depuis longtemps nous avons été fasciné par les travaux d’Alain Testart, mais ce n’est que récemment que nous nous sommes rencontrés pour la première fois grâce à l’initiative de Frédéric Lontcho des éditions […]
Science et beaux arts Des images pour comprendre la préhistoire ? Sion en images : 21 septembre 2006. André Houot avait réalisé une première bande dessinée archéologique en collaboration avec le Néolithicien […]
Comment découvrir un continent En 1986, à l’instigation du professeur Jaffé, Luigi Cantamessa, directeur de l’Agence « Géo-découverte » à Genève, nous invite à participer à un voyage au Hoggar pour accompagner un groupe de touristes et les sensibiliser aux problèmes posés par la préhistoire saharienne. Nous avons scellé à cette occasion une solide amitié. Il nous a donné l’occasion d’approfondir des sujets scientifiques que nous n’aurions jamais abordés autrement et fait découvrir une Afrique que nous ne connaissions pas à travers nos recherches. Avec lui nous avons visité le Sahara algérien (1986, 1987, 1993), la Tanzanie (1991) , l’Ethiopie (1994, 1995), le Kenya (1996) et le Sahara lybien (1997). Nous avons gravi ensemble le Lengai, près du lac Natron, et le Kilimanjaro (1991). Ensemble nous avons survolé le Rift tanzanien et kenian jusqu’au lac Turkana (1996). Il nous a encouragé à écrire Comment l’Homme et en a supporté une grande partie des frais d’édition. Nous avons pu, à l’occasion des voyages 1986 et 1987, faire une étude ethnoarchéologique des campements […]
L’ethnoarchéologie Nous avons fait la connaissance de Pierre Pétrequin lorsqu’il fouillait à la grotte de Gonvillars. Nous préparions alors notre thèse et notre ami venait de découvrir sur ce site francomtois de la céramique de type Roessen. Cette découverte nous a rapproché. Nous n’avons plus cessé depuis d’entretenir d’étroits contacts entre nous. Nous avons suivi ensemble des trajectoires scientifiques à la fois très proches et très différentes. L’ethnoarchéologie nous a rassemblé et nous avons toujours admiré Pierre pour avoir si bien su allier ses recherches ethnoarchéologiques et sa quête du Néolithique jurassien, puis européen. Nous n’avons pas eu nous-même cette opportunité, puisque les modèles que nous avons développés au Mali concernent des sociétés très différentes des sociétés néolithiques européennes qui nous intéressaient également. Quelques dates repères pourraient contribuer à éclaircir l’histoire de nos quêtes parallèles. 1965 Nous entreprenons une première étude ethnographique d’une tradition céramique africaine en Pays Soninké « pour comprendre les céramiques archéologiques » (1964), mais le terme d’ethnoarchéologie n’est pas prononcé. 1976 Pierre et Anne-Marie Pétrequin organisent une […]
Le Sahel précolonial et l’enquête ethnohistorique Albert Jacquard, alors à l’I.N.E.D. de Paris et professeur associé au département d’anthropologie de l’Université de Genève, dirigeait dans les années 70 une vaste enquête de génétique des populations consacrée aux isolats humains. L’un des domaines retenus concernait les Dogon du Gourma-des-Monts, au Mali. Claudine Sauvain-Dugerdil, une ancienne étudiante de notre département, préparait une thèse de biologie humaine sous sa direction. Après un séjour aux Etats-Unis et des enquêtes démographiques au Guatémala dans la région du lac Atitlan, elle avait été retenue pour dresser la généalogie complète des communautés dogon du Sarnyéré, l’un des massifs montagneux du Gourma-des-Monts, et pour procéder à une enquête démographique. Claudine Sauvain-Dugerdil poursuivait au Sarnyéré un travail admirable, seule et dans des conditions très difficiles. Elle avait appris le dialecte local, une langue qui n’avait jamais fait l’objet d’une description. Grâce aux liens de confiance qu’elle avait su tisser, elle avait réussi à restituer l’histoire des villages de la montagne et à construire une généalogie complète des familles. […]