Il convient désormais de tirer quelques leçons de ces lectures. Quatre grands axes se dégagent.
1. Le premier concerne la nécessité de dégager nos pratiques des libertés qui constituent les fondements mêmes de la littérature pour créer une épistémologie comparable à celle des sciences de la nature. Que l’on soit clair sur cette démarche. Nous sommes aujourd’hui loin de compte et nous n’avons aucunement la prétention de proposer des recettes permettant d’atteindre immédiatement ce but. Il ne s’agit que d’une quête sur le long terme. D’aucuns ont considéré cette prétention comme exorbitante, elle ne l’est que si nous disons avoir atteint notre but. Ce n’est, de loin, pas le cas.
2. L’autre acquis concerne l’institution muséale. Les diverses expériences menées dans ce domaine sont loin d’être concluantes face au respect que nous devons aux cultures autres et la reconnaissance de ce qu’elles nous ont apporté, ceci sans angélisme. Toutes les cultures présentent leur part d’ombre.
3. La solution de la question posée par le point 2 ne peut être résolue qu’en adoptant le point 1. Reconnaître que les sciences humaines peuvent relever d’une approche scientifique, c’est à dire universelle, n’est aucunement nier les spécificités culturelles, mais développer un langage permettant de respecter ces dernières. Il n’y a aucun impérialisme occidental là dedans, sinon celui de la connaissance. Cela a aujourd’hui une certaine actualité, au moment où un capital destructeur s’est emparé de la planète et où les idéologies totalitaires que certaines religions lui opposent dans la violence sont issues d’un obscurantisme moyenâgeux.
4. Reste le domaine de la littérature et de l’art qui constitue un champ à part pouvant accueillir toutes les libertés et tous les excès, ce qui est aussi le propre de l’homme.
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